Marion ; une veuve, une maman (2)

Kagney

Marion ; une veuve, une maman (2)Depuis des années, Marion se tenait à l’écart des choses du sexe.Pour une femme habituée à vivre pleinement sa sexualité par le passé, elle s’en accommodait tant bien que mal.Elle plaisait aux hommes. Il lui suffisait d’ouvrir les yeux pour constater comment ils la regardaient ; séduire n’était pas le problème.Elle s’était autorisée, dans les premières années de son veuvage, de rares aventures bâclées qui l’avaient confortée dans sa conviction de ne pas infliger la présence d’un homme – aussi bien fût-il – à ses enfants.Forte de cette expérience – et vu qu’elle n’était pas le genre de femme qui baise avec un inconnu, un soir à l’occasion -, elle avait commencé par museler sa libido, avant d’envisager la possibilité d’une abstinence prolongée.Elle chérissait avec ses fils la mémoire de l’absent ; il n’était par conséquent pas question qu’elle leur impose un père de substitution.Pour le confort de ses garçons, elle avait renoncé à assouvir ses instincts les plus vils.Elle poursuivait, déterminée, son chemin avec une austérité toute monacale, simplement amusée – et flattée malgré tout – quand elle constatait l’émoi qu’elle provoquait sur les mâles de son entourage.Elle leur laissait une marge de manœuvre suffisante pour lui faire la cour, et puis elle les plantait là, inexorablement, avec plus ou moins d’élégance selon le tact qu’ils avaient déployé pour la séduire. Pourtant Marion savait qu’au fond ce rituel n’était qu’un leurre, un mécanisme d’auto-défense ; un habile stratagème qu’elle avait mis en place afin de dissimuler les véritables raisons qui la poussaient à adopter cette distance de façade.Les éconduits la trouvaient hautaine, voire méprisante, alors qu’en réalité elle ne faisait que fuir toute relation qui l’aurait impliquée.Elle s’était privée d’amour – et de sexe – car elle se croyait investie d’une mission ; devenir une veuve à plein temps était le prix à payer pour le bonheur de ses enfants.Mais cette solitude, cette frustration permanente lui pesait énormément, et de plus en plus souvent…Ce masque qu’elle arborait comme une seconde peau, Marion ne s’attendait pas à le voir se fissurer aussi rapidement, aussi fut-elle la première étonnée lorsque cela arriva.Michel était un jeune professeur fraichement diplômé qui venait d’être nommé dans son lycée.Ils prirent l’habitude d’échanger leurs impressions sur le travail, les élèves ; il écoutait les conseils de Marion attentivement, mais il ne paraissait pas, comme les autres, étouffé par sa forte personnalité.Elle s’imagina, tout d’abord, qu’il la considérait comme son mentor.Sa maturité la surprenait – il était si jeune, et tellement brillant -, mais, surtout, il la faisait rire ; personne ne l’avait autant amusée depuis une éternité.Son regard franc, son assurance la troublait ; elle se surprenait à baisser les yeux la première quand ils se croisaient.Après les cours, ils se retrouvaient dans le bar à côté du lycée, afin de poursuivre leurs échanges passionnants autour d’un thé ; il y avait une sorte güvenilir bahis de courant, un lien invisible qui se nouait entre elle et l’enseignant.C’était nouveau pour elle, cette complicité avec un homme, nouveau et tellement exaltant.Ce rendez-vous innocent devint vite important ; elle s’attacha à ce beau jeune homme qui était entré dans sa vie sans prévenir.Michel avait vingt-trois ans, il était à peine plus âgé que son fils ainé ; il était pourtant bien plus intéressant que ses précédents prétendants, aussi se laissa-t-elle courtiser.Quand il devint plus entreprenant, qu’il lui proposa un vrai rendez-vous au restaurant, Marion fut honorée, mais aussi inquiète.La période du flirt sans danger était terminée ; leur relation évoluait, et elle ne savait pas où elle mettait les pieds.Mais elle se doutait qu’en refusant, Michel se lasserait vite et jetterait son dévolu sur une autre, plus disponible.Elle ne voulait pas le repousser, pas cette fois ; elle en avait assez de se dérober.Alors, un peu fataliste – encore un sentiment nouveau pour elle -, elle accepta en poussant un soupir résigné.Marion ne se doutait pourtant pas, en validant cette simple invitation à diner, que sa vie bien rangée n’allait pas tarder à exploser en mille morceaux, ainsi que les valeurs qui lui étaient associées…- Et bien dis donc, maman, un rendez-vous galant ? Tu te lâches, la taquine Mathieu.- Qu’est-ce que tu es bête ! Ce n’est pas du tout ce que tu crois, répond Marion, sur la défensive.Elle redoutait cette confrontation. C’était la première fois qu’elle évoquait avec son fils la possibilité de passer une soirée hors de la maison, en tête à tête avec un homme.- Mais il n’est pas un peu jeune pour toi, ton amoureux ? Elle lui avait déjà parlé de Michel, lui avait dit tout le bien qu’elle en pensait. – Seigneur, Mathieu ! C’est un prof… pas un élève… et nous n’allons pas nous marier ! Ce que tu peux être énervant quand tu t’y mets, s’agace-t-elle.- C’est bon, je plaisante ! Vas y, fais-toi plaisir, profite un peu de la vie… Tu es tellement malheureuse, ma pauvre maman… Alors fonce ! Tu as le droit de t’amuser toi aussi, l’encourage Mathieu avec une suffisance qui la blesse dans son amour propre.Elle ne comprenait pas pourquoi son fils se montrait aussi agressif la plupart du temps, ni ce qu’il lui reprochait exactement. Ne pouvait-il pas se douter, à dix-huit ans, qu’elle avait les mêmes aspirations, les mêmes désirs que n’importe quelle autre femme ?Avait-elle si bien joué son rôle de mère dévouée, durant toutes ces années, qu’elle avait fini par le devenir à part entière, au détriment du reste ?Elle voulait se convaincre qu’elle ne faisait rien de mal au fond, que sa relation avec Michel était innocente, platonique, et sans danger pour sa vie de famille ; simple parenthèse enivrante au doux parfum d’aventure non consommée.Elle avait trente–neuf ans ; combien de temps lui restait-il avant que les hommes ne lui fassent comprendre, des regrets plein les yeux, qu’ils devinaient la belle femme qu’elle avait dû türkçe bahis être par le passé ?Dix ans ?Cinq ?Un peu moins ?Elle ne voulait le perturber, mais Mathieu était quand même en âge de réaliser qu’elle n’était pas la Vierge Marie…Bien entendu, Marion n’imaginait pas que non seulement son fils ne la prenait pas pour une sainte, mais qu’en plus, depuis qu’il avait aperçu ses gros nichons dans la salle de bain, il n’avait plus qu’une idée en tête : la baiser !Ce qui le désolait, c’est qu’il ne savait pas comment s’y prendre, ni par où commencer.Ce n’était pas exactement le genre de proposition qu’un fils fait à sa mère, alors comment lui faire comprendre ?Il n’était pas stupide. Il savait qu’elle se sentait seule, que sa solitude lui pesait. Belle comme elle était, c’était même surprenant qu’elle ait attendu si longtemps pour se remettre sur le marché. Elle devait les rendre fous, les mecs ; il se les représentait se bousculant au portillon. Non, le problème, c’est qu’il était jaloux à en crever ; il ne supportait pas l’idée que quelqu’un d’autre que lui la voit toute nue, la touche avant lui, fasse avec elle toutes « les cochonneries » qu’il rêvait de lui faire lui-même.Il en devenait fou rien que d’y penser.Il ne voulait pas juste la baiser ; il voulait être le premier, et le seul…- Nous irons chez toi ou à l’hôtel, jamais chez moi, prévient Marion en le regardant dans les yeux.Michel l’observait avec un sourire satisfait qui lui déplut ; il affichait la morgue du prédateur qui découvre que sa proie ne lui échappera plus.Après plusieurs diners, plusieurs rendez-vous en tête à tête, elle avait effectivement capitulé.Elle avait envie de coucher avec lui, elle en devenait folle, alors autant se rendre à l’évidence.- Nous serons très discrets… Personne ne doit l’apprendre… Si quelqu’un le découvre un jour, ce sera terminé, le prévient-elle.- Bien-sûr, je comprends… Tout ce que tu voudras, ma belle, lui murmure-t-il à l’oreille… Comme il refusait qu’elle voit le studio minable dans lequel il vivait, ils allèrent dans des hôtels bon marché. Ils en changeaient souvent, comme pour accentuer le côté clandestin de leur liaison.Pour une femme au caractère bien trempé, sûre d’elle-même, autoritaire dans son quotidien, Marion se révéla si docile au lit, si obéissante que Michel en fut d’abord surpris, puis ravi.Elle lui était soumise, lui permettait de prendre toutes les initiatives ; il pouvait disposer d’elle selon sa volonté.Il lui arrivait de se montrer brutal, pour affirmer l’emprise qu’il exerçait sur elle, mais il n’abusait pas de sa force et ne lui faisait jamais mal.Comme elle ne faisait pas les choses à moitié, Marion se pliait à ses caprices, faisait ce qu’il voulait ; elle acceptait tout ce qu’il lui demandait – sauf la sodomie.- Non ! Pas ça ! Il n’en est pas question ! Je ne veux pas, l’avait-elle rabroué avec son autorité retrouvée, quand il avait essayé de l’enculer.Elle avait ressenti sa frustration, son irritation devant cette insubordination, alors elle s’était aussitôt radoucie.- güvenilir bahis siteleri S’il te plait ! Ça ne me plait pas, avait-elle précisé, et il n’avait pas insisté…Mis à part ce regrettable incident, Marion vivait sur un nuage. Alors qu’elle avait renoncé au plaisir sexuel pendant si longtemps, elle était émerveillée de constater que son corps répondait encore, et aussi parfaitement, à l’appel de la chair.Quand elle rentrait à la maison retrouver son fils – elle prenait toujours sa douche à l’hôtel avant de partir, afin d’effacer l’odeur de sexe qui lui collait à la peau -, elle avait l’aberrante impression de l’avoir trompé (cocufié ?), et elle se sentait coupable d’éprouver de tels sentiments.Alors, pour se faire pardonner, elle était à son écoute, curieuse et attentionnée.Mathieu était déstabilisé par le comportement de sa mère.Les moments de tendresse qu’elle partageait avec Martin, le fils ainé, devaient lui manquer depuis qu’il était parti, et elle recherchait probablement l’équivalence.Il ne voulait pas de son affection bon marché, il espérait autre chose, mais il ne pouvait pas lui avouer qu’elle faisait fausse route.Ce que Mathieu ignorait, c’est que sa mère regrettait d’avoir trahi sa confiance, et les remords qu’elle éprouvait de ne pas l’avoir mis dans la confidence étaient responsables de sa conduite inhabituelle… Cependant, Marion avait d’autres priorités, et son fils les ignorait.Elle voulait faire l’amour, ou plutôt se faire baiser le plus souvent possible par son jeune amant performant.Elle devenait de plus en plus salope, éprouvait un plaisir crapuleux en pensant à ce qu’il lui faisait, et lui ferait plus tard.De délicieux frissons lui parcouraient l’échine, rien d’autre n’existait ; elle en mouillait sa culotte, même en classe, devant ses élèves.Elle avait honte, rougissait, pourtant son jus dégoulinait entre ses cuisses, et rien ne pouvait l’arrêter ; c’était comme un torrent qui débordait.Elle était animée par un désir bestial, une pulsion a****le qui la consumait et annihilait son bon sens et sa raison…- Je ne peux pas te retrouver… Je n’ai pas de voiture, je suis bloquée chez moi, se lamente Marion au téléphone. – Je pourrais te rejoindre, lui propose Michel.- Arrête ! Je t’ai dit cent fois que je ne veux pas qu’on fasse ça chez moi, lui répond-elle, glaciale.- Mais tu es incroyable ! On ne fait rien de mal, tu sais ? Ce n’est pas comme si tu trompais ton mari, la raille-t-il.- Je ne veux pas, c’est tout, insiste-t-elle en boudant, à bout d’argument.- Ecoute, c’est toi qui vois, mais je ne comprends pas pourquoi tu en fais tout un plat…- Bon sang, Michel, j’en ai envie moi aussi… Tu promets d’être discret ?- Mais pour qui tu me prends ? J’arrive, ma belle, répond Michel, satisfait.- Il faudra faire vite, je n’ai pas toute la journée…Tu crois que ça en vaut la peine, chuchote Marion, espiègle.- Fais-moi confiance, lui promet-il en raccrochant…Si Marion, la si cérébrale Marion n’avait pas aussi constamment eu le feu au cul, elle n’aurait jamais agi sur un coup de tête, ni remis en question la promesse qu’elle s’était faite.Car, en lui ouvrant la porte de sa maison, elle ne se doutait pas qu’elle allait être confrontée à la plus embarrassante, la plus humiliante des situations imaginables…

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